1991

1991: l’arrivée de Robin Roy
Première saison en Élite. Et premier choc durant l’hiver. Jean René Tapia doit arrêter. Coup dur car c’est l’homme fort du projet sportif. Pas facile à digérer pour les jeunes Huskies. Le Président Xavier Rolland retourne du coup au Québec. Il se souvient. « J’avais dressé une liste de dix joueurs. Je l’ai d’ailleurs retrouvé il y a quelques années lors d’un déménagement. Que des bons joueurs ! J’étais allé rencontrer le Directeur de Baseball Québec. Il m’avait félicité pour notre sélection mais il avait ajouté: Robin Roy, tu ne l’auras pas. Il est très bon, il peut espérer faire les JO de Barcelone avec le Canada. Il ne partira pas en Europe. Bon, j’ai quand même contacté Robin, on s’est retrouvé au stade olympique, on est allés manger, nous sommes amis depuis 25 ans et il a écritquelques unes des plus belles pages de l’Histoire des Huskies durant toutes ces années . Heureusement que je l’ai quand même appelé 🙂 ». L’autre joueur est également un lanceur, droitier, qui vient de terminer son parcours universitaire aux Etats-Unis, Pascal Raymond. Ils vont jopuer, coacher, frapper… Les deux sont âgés de 22 ans, sont coéquipiers dans l’équipe de Laval, dans la banlieue de Montréal.Deux autres joueurs signent à Rouen. John Stinco (joueur de hockey sur glace aux Français Volants), et George Perrot (qui arrive du PUC). Deux nouveaux joueurs du club de Vernon (27) intègrent le groupe. Paul Antoine au 3me but et Stéphane Giraud comme lanceur. Le jeune Luc Namur monte de l’équipe 2. Un gamin, Rudi Bauer (papa de Téothime, champion de France 12U en 2012 et 2013 NDLR), s’installe au 2me but. Pour la première journée, Rouen se rend à Paris affronter le PUC, qui vient de remporter neuf titres de champion de France de suite. A un journaliste de l’Equipe, Pascal Raymond annonce la couleur. « On vient pour gagner », ce qui arrachera un sourire un brin sarcastique du journaliste. Et pourtant, Rouen va passer tout près de réussir cet exploit, battu 3/2 sur le fil. La revanche sera toutefois prise au retour avec une victoire rouennaise acquise sur un ultime swing dans le vent d’un japonais du PUC, surpris par la rapide de Pascal Raymond. « Monsieur Yoshida, le mythique manager de Paris et légende du baseball japonais, était venu me féliciter pour notre match, se remémore . Pour moi, ce compliment, c’était aussi beau que la victoire venant de la part de grand monsieur». La saison s’achève sur une superbe quatrième place…

En cette année 1991, c’est aussi le départ de Xavier Rolland… Étudiant en journalisme à Paris, il effectue ensuite son service militaire et cède son fauteuil de Président à Lionel Hamel, journaliste à France 3. Pascal Raymond repart chez lui. Pas Robin Roy. Il épousera un jeune rouennaise, Fabienne, aura trois enfants, dont Alexandre, qui signera bien plus tard avec les Mariners de Seattle comme lanceur. Mais c’est une autre histoire. Et portera Rouen au somment du baseball français dix ans plus tard.

Les Huskies en tournée au Québec. Paul Antoine et Stéphane Giraud dans les vestiaire du stade des Aigles de Trois-Rivières.
