2013

2013: la 10nastie rouennaise
Rouen a connu une année 2012 fastueuse. Les dirigeants savent que le risque de décompression existe la suivante. Il faut mettre su du sang neuf.
Arrive les ex pros José Rodriguez (Venezuela, lanceur ex AAA) et Brian Ramirez (arrêt court Pecos League).
L’Australien Mat Smith est également de retour. Rouen ne rate pas le premier grand rendez-vous de la saison. Le Challenge de France qui se tient à Paris. Les Huskies écrivent une nouvelle fois un scénario incroyable face à Sénart en finale. En 6me manche, Sénart mène 7/1. Pourtant, les templiers vont vivre l’enfer. Rouen marque huit fois dans cette manche. Les coups tombent de tous les côtés et Sénart est sonné 9/5.

Quelques jours plus tard, même terrain Pierre Rolland. La catégorie d’âge a changé. Pas le scénario. Les 12U de Rouen sont sacrés champions de France en battant Thiais puis Boé (47) en finale. Antonin Dubos est le MV (5 en 6 avec 2 triples, 1 doubles, 4.1IP avec 9K face à Thiais). Les jeunes prennent exemple sur leurs aînés et conservent leur couronne.

LA FINALE 2013 VUE PAR… YOANN VAUGELADE
Quand Yoann Vaugelade s’est levé le dimanche 8 septembre 2013, il n’aurait jamais pu imaginer la journée qu’il allait vivre. Même dans ses rêves. Il y avait bien une finale à jouer. Mais lui, le jeune lanceur de 18 ans, le rookie, comment aurait-il pu savoir que quelques heures plus tard il serait champion de France, héro du match décisif et désigné MVP ? Non. Impensable. Et pourtant.
« Quand je pense à la finale 2013, le premier souvenir qui revient, c’est cette pression, énorme, que j’ai ressenti lorsque j’ai appris que j’allais lancer le dernier match. Ensuite, et c’est ce qui m’a le plus marqué, c’est la sérénité qui régnait dans l’équipe, même lorsqu’on a été menés au score. C’était ma première finale et en plus, dès ma première saison en D1 ! Je ne m’attendais vraiment pas à un tel scénario, pas à lancer ce dernier match. A la fin du match 4, Keino (Perez, le manager) nous a tous réuni pour débriefer le match. Et en plein milieu de son discours, il me lance une balle de match et me dit « c’est toi qui lance, sois prêt ! » J’étais un peu perdu sur le moment, ça a fait rire les autres. J’ai envoyé un message à mon père, pour lui dire que j’allais lancer le dernier match et je suis allé m’asseoir au fond du champ pour faire redescendre la pression. Puis, j’ai commencé ma routine d’échauffement.Je me souviens que la défense a fait un travail génial, ils m’ont vraiment mis en confiance. On était menés 2 à 0, mais tous les anciens étaient calmes et disaient qu’on allait retourner la situation. Leur sérénité était incroyable pour moi. Il y a un jeu qui m’a marqué. A deux retraits en 9éme manche, roulant à l’arrêt court. C’est le dernier mort ? Mais Brian Ramirez fait un mauvais relais vers David (Gauthier) en première. Le gars est sauf. Je me suis dis « c’est pas possible, ce match va jamais finir ! Je n’en pouvais plus, on n’était plus qu’à un seul 1 retrait d’être champions… J’avais une boule dans le ventre. Je voulais en finir et être champion ! Finalement, grâce à une grosse performance collective, on remporte le titre. Je n’en revenais pas d’avoir lancé un match complet dans le 5eme match d’une finale. Le titre de MVP que j’ai reçu a été l’apothéose de cette journée. J’étais au téléphone avec mon père pour lui raconter le match quand Didier Seminet (le Président de la Fédération française) a annoncé que j’étais le MVP de cette finale. Je n’en revenais pas, je ne m’attendais pas à vivre une telle journée. »