1990 – L’accent Québécois

1990: Le club prend l'accent québécois

L’année 1990, c’est la montée en Nationale Une. Durant l’hiver, Jean René fixe un programme physique très strict pour se préparer. Les tests physiques à l’hippodrome de Bihorel, les aller-retours Stade St Exupéry-Hauts de Rouen sont restés dans les mémoires. Le groupe reste inchangé. On garde les mêmes mais on se renforce. Xavier Rolland se rend au Québec pour trouver deux joueurs. Après avoir assisté à plusieurs matchs Junior Élite à Québec et Montréal, il repère un autre joueur, l’arrêt court / lanceur des Alouettes de Charlesbourg. Son choix se porte sur François Rochette. La deuxième recrue sera le receveur Sylvain Paulhus qui évolue à Montréal et qui signera d’ailleurs ensuite comme bullpen catcher en Major League pour les Expos de Montréal. Personne n’a oublié la tête de Sylvain Paulhus quand il a découvert le nombre de tour de terrains et de pompes exigés par le coach Jean René Tapia ! Il a failli repartir illico au Canada.

Deux de ses frappes ne s’oublient pas. Un homerun à Rouen passé au-delà de la voie rapide (on jouait alors avec des battes en alu) et un autre homerun, le premier frappé par un joueur sur leur nouveau (et toujours actuel) terrain de Montpellier. L’équipe enregistre également l’arrivée de Luc Tardif, la vedette du Rouen hockey club, actuel président de la Ligue nationale de Hockey sur glace. Luc tardif a affiché de si bonnes stats cette saison là que la fédération, ignorant tout de lui à l’époque, l’avait convoqué en équipe de France… des moins de 21 ans, pour le tester… Luc doit encore en rire.

Xavier Rolland au bâton

Les Huskies jouent toujours sur un terrain bosselé, sans clôture. Les joueurs n’ont qu’un banc en guise de dugout. Certains s’assoient dans l’herbe. Il faut toujours une heure pour passer toutes ces lourdes barrières. Pas vraiment l’idéal pour se préparer. Qu’importe, tout le monde déborde d’énergie et d’enthousiasme à l’idée de découvrir ce nouveau championnat. Première journée du championnat et déjà des retrouvailles avec Montpellier. Et première défaite… Ce sera la seule… L’équipe enchaînera ensuite 19 victoires, à Nice, la Rochelle, Sarcelles, Brévannes… Les joueurs rentrent en minibus la nuit, conduisent à tour de rôle de Nice à Rouen. La reprise du travail ou des cours le lundi matin sont souvent pénibles :-). La finale opposera Rouen à Brevannes au stade St Exupéry. Personne ne doute de la victoire… Et pourtant, c’est Brevannes, emmené par un extraordinaire Patrice Baudin, qui crée la surprise en gagnant deux victoires à une et en étant sacré champion de France de N1. Qu’importe, l’équipe a gagné sa place en Élite… Incroyable après cinq ans d’existence.

Sylvain Paulhus
Autre époque… Le public et la scoreuse sur le terrain !!
Sylvain Virey, Jean-René Tapia, Sylvain Paulhus, François Rochette, Xavier Rolland, Laurent Destrumelle…

L’Histoire retiendra qu’un rouennais affiche cette saison là des statistiques monstrueuses avec .1000 au bâton… Il s’agit de François Colombier. Record à égaler ! L’honnêteté nous oblige à préciser qu’il avait eu deux présences au bâton seulement. Avec un but sur balle et un coup sûr au dessus de l’avant champ.

Victoire rouennaise à Nice. Luc tardif (Président de la ligue de hockey sur glace française), François Rochette, Pierre Yves Rolland, Xavier Rolland
Rouen avait pourtant dominé toute la saison mais c’est Patrice Baudin (un sacré adversaire) et Brévannes qui reçoivent la Coupe de champion de France de D1B sous le regard de Jean René Tapia. Patrice Baudin vit aujourd’hui à Québec et est le délégué général Amériques de la Fédération française et prend soin de beaucoup de jeunes français qui progressent en Amérique du Nord.


Vous souhaitez soutenir les HUSKIES de Rouen? Avez-vous pensé au mécénat?