« Clairement, on joue mal ! » – Marche

Rouen n’avait plus perdu face à Paris depuis… 2014. Ce dimanche, à domicile, les Huskies se sont inclinés 5/3 avant de remporter le second match 4/1. Les problèmes identifiés lors des premiers matchs se confirment. Rouen ne va pas très bien.

Le débriefing du manager Boris Marche a été plus long que d’habitude. Dès la fin du match, il a réuni ses joueurs, pas satisfait du résultat, mais surtout du spectacle offert. « Clairement, on joue mal, surtout en attaque. Pourquoi ? C’est difficile à analyser. C’est du sport, c’est parfois étrange. Quand on frappe bien, c’est contagieux. Hé bien, quand on frappe mal c’est pareil. On devient tous nerveux, on force notre jeu, on s’agace. »

Une fois de plus, l’attaque a été biens silencieuse, incapable de s‘ajuster aux lancer du vénézuélien Vera dans la première partie. Même la défense, solide lors des premières journées de championnat s’y est mise. Des mauvais relais, notamment, lors de la 6me manche du premier match, ont coûté cher.
Le vétéran Maxime Lefevre ne se cache pas. « On se voit plus beau qu’on est. Ce n’est pas parce que nous portons le maillot de Rouen, pas parce que nous sommes champions de France, que les victoires sont acquises facilement. Il faut redescendre sur terre, travailler, être plus humbles, plus collectifs… Actuellement, il n’y a pas dans l’équipe des leaders comme Luc Piquet, Kenji Hagiwara, David Gauthier…  Des gars qui trouvaient toujours des solutions pour nous sortir de ces mauvaises situations ».

Avec 5 victoires pour 3 défaites, le bilan n’est pas si mauvais. Mais la fiche est presque flatteuse. Plus que les résultats, c’est le niveau de jeu proposé qui inquiète. « On va avoir un break de 15 jours, c’est une bonne chose, estime Maxime. On va souffler, travailler fort et revenir avec plus d’exigence. Là, on a pris une bonne claque. On ne peut pas ne pas réagir. On va retrouver je n’en doute pas l’esprit Warrior des Huskies. C’est indispensable pour sortir de l’impasse et retrouver notre statut.»

Motif d’espoir, le second match de la journée. Boris Marche a aimé la réaction de ses joueurs. « On n’a pas été exceptionnels, c’est vrai, on n’a pas super bien frappé, mais l’intention était là, avec plus de concentration, on a plus joué collectivement. Je n’ai pas vu la même équipe. »

Heureusement, les lanceurs rouennais ont maintenu leur équipe dans les matchs en réalisant de bonnes sorties, à l’image des deux starters, Moulin et Léal et du jeune releveur Arthur Magnien. Rouen en tout cas fait du sur place au classement. Et se met en danger. Seuls les deux premiers de chaque poule seront qualifiés pour les phases finales. Ce soir, Rouen est troisième derrière Montigny et Toulouse.
« Il faut être conscient que Toulouse,  Paris, Toulouse se sont bien renforcés, qu’il n’y a plus de petites équipes. Les équipes nous jouent comme des champions de France, avec motivation. Mais nous, nous ne jouons pas comme des champions de France. Et ce soir, il faut savoir se contenter d’une victoire sur deux face à Paris. Toutes les victoires vont compter dans la course aux play-off. Nous sommes dans le dur. Il faut en sortir, c’est un challenge. A nous de le relever. On verra si on a des tripes, si on a du coeur. La marge de progression est énorme. Il nous faut un déclic.» 

Prochains matchs, le 30 avril, avec un déplacement chez les Cougars de Montigny. 



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