Prêts pour le sprint final

Le championnat reprend ce week end. Rouen reçoit Metz, après la trêve du mois d’août. Deux victoires qualifieraient officiellement les Huskies en playoffs. Dans quel état d’esprit est le manager rouennais Quentin Becquey avant le sprint final ? Entretien.

C’est la reprise. Hâte de reprendre la compétition ?
Nous avons tous hâte de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. La trêve estivale fait toujours du bien, mais c’est compliqué de se poser sur une plage avec un bouquin sans penser à ce qu’on est en train de faire et le chemin qu’il reste à parcourir. Les gars travaillent avec tellement de cœur et d’envie que ça m’est presque impossible de ne pas y penser pendant les vacances.

L’équipe reste sur 11 victoires consécutives. Ce n‘est pas dommage cette coupure ? Ça ne risque pas de casser cette dynamique ?
Ces 11 victoires consécutives illustrent mon point précédent. Comment veux-tu ne pas y penser ? … Cette coupure n’est pas dommageable au contraire. Elle permet de recharger les batteries de chacun et de réparer les corps de certains. La dynamique avant le break vient du sérieux de chaque joueur. A l’entraînement ou en match, tout le monde est focus à exécuter son travail de la meilleure des façons et si ça ne passe pas, ils réattaquent avec la même approche, tout pour l’équipe ! Donc la dynamique en cours n’a rien avoir avec la chance alors pour moi la superstition n’a pas ça place.

Comment gère-t-on cette trêve estivale ?
Comme les joueurs sont sérieux, elle se gère plutôt facilement. Certains font une pause d’une semaine ou deux. La condition physique est maintenue en priorité, mais il reste en contact avec le terrain. Je peux te dire qu’il y avait du monde tous les jours sur le terrain Pierre Rolland !

Quentin Becquey, le manager des Huskies de Rouen (Crédit J.Christophe Studio)

L’équipe a connu un début de saison poussif, a raté son Challenge de France…Et depuis, elle a enchainé 11 victoires de suite. Que s’est-il passé ? Quel a été le déclic ?
Dans un article précédent, j’avais dit que le challenge allait faire ou défaire les équipes. De par son format et à l’importance de retrouver l’Europe l’année prochaine. Je déplore le fait qu’un tournoi aussi important soit si proche du début de saison, mais bon, c’est comme ça. Il a fallu tirer des enseignements rapides afin de renverser la vapeur. Avec le staff, nous avons fait les comptes de ce qui allait et ce qui n’allait pas. Nous avons réorienté les entraînements sur ce qui nous manquait, un travail d’approche a été fait. Nous avons fait appel à un coach de la Performance, ce qui a permis à tout le monde d’avoir de nouveaux outils et un regard neuf, extérieur à nous. Je tiens ici à remercier Harry Spencer, le coach de la performance, ancien international de rugby, pour son aide très précieuse. Les joueurs, à ce moment, ont tous adhéré à ce nouveau plan de marche. Voilà ce qui a changé concernant les joueurs, mais il a fallu que je me mette à la page aussi ! La responsabilité de cet échec m’incombe et il faut l’assumer. Après le challenge, je ne te cache pas que cela fut compliqué pour moi. Tu te poses 10 000 questions, sur ta façon de faire, sur tes choix, etc. Il a fallu se remettre en cause. Période désagréable mais formatrice pour la suite !

 Je remercie tout le monde au sein des Huskies, pour le soutien et l’accompagnement afin d’aller de l’avant. Les dirigeants, les conseillers techniques, le staff, on s’est tous retrouvés au tour d’une table ou en Visio et nous avons échangé. Cela m’a fait beaucoup de bien ! Cela a permis de confirmer certains points et d’ouvrir les yeux sur d’autres. Maintenant, je ne peux pas tout te dire ici, mais il y a beaucoup de travail qui est fait dans l’ombre chaque semaine. Donc le succès de l’équipe est aussi celui de toutes ses personnes que je ne veux pas citer, mais ils sauront se reconnaître dans mon propos !

La qualification pour les play-offs est presque acquise. Quels sont les objectifs en cette fin de saison régulière ?
Depuis le challenge, nous abordons tous les matchs comme des matchs de play-offs, nous refusons de perdre du temps en passant à côté d’opportunités de prendre des répétitions supplémentaires. 
Ils chassent en meute et ne s’arrêteront que quand la fin du match sera appelée. Qu’en déplaise à certains, mais par respects pour le jeu, les joueurs ne s’arrêteront pas de se donner à 100%, tant que les conditions de victoires ne seront pas assurées. Les objectifs pour la fin de saison régulière sont inchangés. Gagner chaque manche et gagner la saison régulière en sécurisant la première place.



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