Gordon, peux tu nous présenter ton club ? 
Le club de Domont rentre dans sa douzième année d’existence. Nous étions 28 il y a 5 ans et nous sommes 102 maintenant. Nous avons une soixantaine de jeunes et une section softball en pleine expansion. Nous atteignons une taille critique qui nous exige un terrain et pourquoi pas un salarié. Nous espérons que ces deux besoins vitaux arriveront bientôt grâce au soutien de notre mairie qui nous accompagne formidablement. 

Pourquoi ce partenariat ?
Gordon Toussaint: Pour avancer dans la bonne direction il faut avoir conscience de qui nous sommes. La réponse est : un club formateur. Nos seniors sont des anciens de D1 ou de D2 qui ont décidé de transmettre leurs compétences. Et ça se ressent. Les jeunes ont de bons résultats, jouent en sélection régionale et pour certains dans les équipes de France jeunes. Nous voulons donner les moyens de réussir aux jeunes qui rêvent en grand. 

Pierre-Yves Rolland: A la base de tout partenariat, il y a de l’humain. Gordon, Président du Club, est quelqu’un avec qui nous nous entendons bien. Il existe une sympathie et une confiance réciproques entre lui et un certain nombre de personnes du club.

Pourquoi avec le club de Rouen ? 
Gordon Toussaint: Parce qu’il n’y pas mieux en France. Structuration de club,  terrain, développement des jeunes vers le haut niveau, développement des partenaires. Les Huskies ont un savoir faire. Et nous sommes quasi voisin, donc pourquoi pas.

Même question. Pourquoi le club de Domont ? 
Pierre-Yves Rolland: Domont tout simplement parce que c’est un bon club formateur. Gordon est ambitieux et veut le meilleur pour ses jeunes. Il sera aussi content de voir un jeune de chez lui jouer un jour chez les Huskies en D1, que nous sommes heureux de voir un jeune de chez nous signer aux Capitales. Tous les clubs formateurs n’ont malheureusement pas cet état d’esprit.  Il ne faut jamais oublier, que l’on soit dirigeant de Rouen ou de Domont, que les joueurs ne nous appartiennent pas. On a chacun à notre façon un rôle de passeur à jouer.

Qu’en attendez vous ?
Gordon Toussaint: Des échanges nourris sur les sujets pré-cités. Nos U12 se sont rencontrés pas mal de fois en 2024. De plus en plus de jeunes domontois veulent intégrer le Pôle Normandie, des U18 rêvent secrètement de jouer en D2, pourquoi pas s’entraîner à Domont et jouer à Rouen le week-end. Ça demande des échanges entre les coachs. Ce qui est déjà le cas. Un accompagnement dans nos choix stratégiques serait précieux. 

Pierre-Yves Rolland: On a beaucoup à apprendre d’un club qui forme des bons joueurs. On a aussi besoin de continuer à travailler fort sur notre écosystème. Les Huskies ne seraient rien si le Baseball ne se développe pas en France. Le club prend ses responsabilités et souhaite jouer un rôle sur le développement du Baseball en France. Tout ne peut pas et ne doit pas venir de la Fédération.

Quels sont les projets prioritaires ? 
Gordon Toussaint: Le terrain, les recherches de partenaires, création d’un emploi… c’est l’axe principal. Il y a un savoir faire sur ces sujets à Rouen, qui est incontestable. Pour le sportif, nous nous parlons déjà, mais il y a tellement de choses à faire. C’est le début d’une superbe aventure pour nos deux clubs. 

Pierre-Yves Rolland: Pour le moment les projets sont plutôt purement sportifs mais l’ambition est également de pouvoir aider les Cerbères à se structurer sur le plan fonctionnel et structurel. Une première rencontre avec le nouveau comité directeur des Huskies (AG élective le 1^er février) devrait alors lieu dès ce mois de février.