La « baseball european cup » se tiendra à Rouen du 4 au 8 juin prochain. C’est le deuxième échelon des compétitions européennes, puisque la WBSC Europe a instauré depuis l’an dernier une sorte de ligue des champions avec des clubs tchèques et allemands, auxquels se sont joints cette saison les espagnols de Valence et les croates de Karlovac. Une construction un peu étrange, que les clubs hollandais et italiens, c’est-à-dire le gratin du baseball européen, ont décidé de bouder. C’est dommage, car jouer au plus haut niveau, regarder ces géants dans les yeux, et les battre parfois, tout cela figure dans les plus beaux souvenirs des campagnes européennes des Huskies. 

C’est la 4è fois que Rouen accueille une compétition européenne, qu’elle soit Coupe d’Europe B, coupe CEB ou coupe des confédérations. Jusque-là, tout va bien : 2004, le titre et 4 victoires, 0 défaite 2016, le titre et 5 victoires, 0 défaite. 2022, le titre et 4 victoires, 0 défaite. On peut rajouter au passage des barrages en 2010 (4 matches, 4 victoires) et 2013 (2 matches, 2 victoires). Bref, Rouen n’a jamais encore perdu un match européen à domicile. 
7 équipes vont faire le déplacement à Rouen. Elles devaient être 8, mais les croates de Split ont décidé de jeter l’éponge. Il y aura donc une poule de 4 équipes, une autre de 3, les deux premiers étant qualifiés pour les demi-finales, croisées entre les 2 groupes. 

Les Huskies se retrouvent dans la poule de 3, avec face à eux les belges de Deurne et les autrichiens de Vienne Métrostars. Rouen joué et battu une fois Deurne et 2019 et deux fois Vienne en 2005 et 2006. Les Spartans représentent une des forces du championnat belge depuis plusieurs saisons, avec 5 titres en 9 ans. Ils ont échoué l’an dernier en finale contre Hoboken. Leurs meilleures campagnes européennes se sont déroulées en 2017 et 2023 avec deux places de finalistes en Federation Cup. Ils ont terminé 5è la saison dernière en Confederation Cup, avec notamment une défaite contre Montpellier et une victoire contre Vienne. Les Metrostars, justement, eux aussi finalistes de leur championnat la saison dernière, sont des habitués des compétitions europénnes : ce sera leur 13^ème campagne, avec peu de réussite hormis dans des tournois « qualifiers », de niveau assez moyen (2è en 2008 et 2014, 1^er en 2015) et une deuxième place à la Federation cup 2019.

ROUEN N’A JAMAIS ENCORE PERDU UN MATCH EUROPÉEN À DOMICILE

Comme ce sont deux équipes qui sortiront de ce groupe, les Huskies devront surtout se concentrer sur leur premier match, le mercredi 4 à 17h, face à Vienne, pour assurer une place en demi-finale. 

L’autre groupe parait plus relevé. En tout cas, c’est une lutte à trois qui s’annonce entre Hoboken, Tenerife et Montpellier. Il serait surprenant que les Diving Ducks de Wiener Neustadt (champions d’Autriche) puissent surnager et se faufiler dans le top-4.

Hoboken (Anvers), champion de Belgique, avait été le finaliste malheureux en 2022, face aux Huskies. Ils avaient été superbes en demi-finale, avec une leçon de pitching de Bebee Brayden face aux Marlins, et ils avaient bousculé les Huskies en finale, menant 5-2 en 5è manche avant de s’incliner en 9è manche sur un « walk-off BB » de Dylan Gleeson. Hoboken a remporté la Federation Cup l’an dernier. 

Les Marlins de Tenerife sont une vieille connaissance des Huskies, déjà croisés 4 fois en Coupe d’Europe. On connait les forces de cette équipe, une puissance offensive redoutable et un pitching de très haut niveau. Mais il lui manque souvent un petit quelque chose pour aller vers le plus haut niveau. Ils n’ont jamais fait mieux qu’une 3è place en Coupe des Champions, par exemple. Mais méfiance, ils restent sur deux succès, en 2023 dans la Confederation Cup et en 2024 dans la Coupe d’Europe. A noter qu’ils ont rencontré 3 fois Montpellier avec 3 victoires au compteur, dont un très sévère 17-1 la saison dernière.

Les Barracudas, justement, vont disputer leur 18è compétition européenne. Ça a été un peu difficile ces dernières années, avec une 4è place à la Confederation Cup 2022 et une même 4è place à la Coupe d’Europe la saison dernière. Ils préféreront surement se souvenir de la Coupe CEB 2016, où ils avaient failli renverser la table dans la dernière manche de la finale contre Rouen.

Les matches du mercredi 13h (Montpellier – Hoboken), du jeudi 9h (Hoboken – Tenerife) et du vendredi 17h (Tenerife – Montpellier), à très fort enjeu, vaudront surement le détour.