La victoire et c’est tout

Les Huskies ont fait l’essentiel face à de courageux messins. Mais les Huskies sont encore très loin de leur vitesse de croisière. 

On dit souvent que les bonnes équipes sont celles qui gagnent quand elles jouent mal. À ce chapitre, Rouen est donc une bonne équipe. Parce que les victoires obtenues sur Metz ont été laborieuses. Des retraits sur base, des frappes qui ne viennent pas au bon moment, des lanceurs qui ne tiennent pas la distance, les Huskies ne sont pas passés loin d’une cruelle désillusion. Et Metz a un peu aidé les rouennais, avec une mauvaise course de Cailteux qui se fait retirer en 3è base (combien de coaches ont répété : on ne fait jamais le 3è retrait en 3è base…) en dernière manche du premier match, alors que Metz aurait se retrouver avec le point égalisateur en base. Et en dernière manche du match n°2, c’est sur un balk et une erreur que les rouennais se sont donné un peu d’air, alors qu’ils ont laissé filer une avance de 3-0 acquise en 1ère manche. 
On ne va pas être uniquement négatif. Les Huskies, privés de Roccaforte, Bert et Viger (tous absents pour motifs personnels) ont accueilli avec plaisir les débuts de MacKenzie, 3 en 8 et 3 RBI importants, et ont vu Blondel (6 en 9), Flood (4 en 7) et Brainville (3 en 7 et toujours aussi solide en défense) confirmer leur bon début de saison. 

Mais le pitching rouennais a souffert. Dur de voir Bellina quitter après seulement 4 manches pendant lesquelles il a donné 4 hits et 3BB, loin de ses standards habituels. Dur de voir Manaranche en manque de confiance devoir céder sa place après une manche en relève. Dur de voir Prioul, pour ses débuts cette saison, montrer de si rares signes de manque de contrôle. Dur de voir Gore ne pas pouvoir tenir la barque plus de 3 manches, et donner le point égalisateur à son entrée en jeu sur un but sur balles avec les bases pleines. Si Thibault Mercadier, de retour – provisoire – en France n’avait pas été là pour tenir la barque à flot pendant 4 longues manches dans le 1er match, que se serait-il passé ? Quant à Axel Laval-Quesney, il a confirmé qu’il aura un rôle important à jouer, avec une relève convaincante dans une situation tendue.

ROUEN EST LA SEULE ÉQUIPE À S’IMPOSER DEUX FOIS

Mais l’essentiel, ce sont les 2 victoires. Les Huskies ne pouvaient pas se permettre de laisser filer un match, après tout, c’est mission accomplie. À la même période du championnat, la saison dernière, ils auraient peut-être perdu une des deux rencontres, mais ils ont réussi à garder leur calme et à ne pas céder sous la pression. Il faudra faire un peu, voire beaucoup mieux, la semaine prochaine contre Toulouse. Des toulousains qui n’ont pas joué, le terrain de La Rochelle ayant été victime des fortes pluies océaniques. Dommage, car le classement n’est plus trop lisible avec ce report, mais le top-5 reste bien accroché en tête. 
Rouen est d’ailleurs la seule équipe à avoir gagné deux matches. Sénart et Montpellier ont partagé les victoires dans deux rencontres au scénario semblable : une poussée de 5 points en 3è manche, pour les Barracudas dans le 1er match, pour les Templiers dans le 2ème, a suffi pour faire la différence. À noter que Montpellier a accueilli un nouvel arrêt court, Antoni Flores, qui a joué voilà quelques années dans l’organisation des Red Sox, au niveau rookie et A. Le jeune homme est patient, il a soutiré 4 buts sur balles dans le match n°2.

Quant au match de la peur entre Savigny et Béziers, il n’a pas fait de vainqueur. Béziers a dominé le 1er match, dans lequel Savigny a fait starter Acuna, ce qui démontre de sérieux problèmes au monticule, menant rapidement au score avant d’enfoncer le clou avec une terrible explosion de 13 points en 9è manche. Savigny s’est vengé dans le match suivant en marquant 15 fois. Un partage qui permet aux deux équipes de prendre un peu leurs distances avec les Cometz, dans ce qui s’annonce comme une lutte à 3 pour le maintien.

Cette journée est en tout cas retombée dans les mauvaises habitudes déjà observée cette saison, avec un niveau de jeu défensif très inquiétant : encore 34 erreurs en 6 matches, soit 5,7 par match, juste en dessous de 6,2 de la 2è journée. Et les scores de 19-2 et 15-7 des Savigny – Béziers indiquent tout autant que tout ne tourne pas rond. Tant d’écart, tant de points marqués, ce n’est pas positif. On ne peut pas se satisfaire d’un tel spectacle. 

Crédit Cometz


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